Au Canada, la vente de maison recule

LES AFFAIRES Publié le 15/11/2018  par La Presse canadienne

Les ventes de maisons au Canada ont diminué pour un deuxième mois consécutif en octobre, tout comme les prix de vente et le nombre de nouvelles inscriptions, ce qui indique que le marché immobilier national reste sur un territoire plus équilibré.

L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) a indiqué jeudi que les ventes nationales de maisons réalisées par l’entremise de son système MLS avaient diminué de 1,6 % le mois dernier, par rapport à septembre. Le nombre de transactions a diminué dans plus de la moitié des marchés locaux, principalement à Montréal, Edmonton et dans la région de Hamilton-Burlington, en Ontario.

En comparaison avec les chiffres d’octobre 2017, les ventes ont chuté de 3,7 % le mois dernier, la baisse des ventes dans la région de Vancouver et de la vallée du Fraser, en Colombie-Britannique, ayant plus que contrebalancé les gains réalisés dans la région de Toronto et à Montréal.

Le prix moyen d’une maison vendue le mois dernier a chuté de 1,5 % par rapport à 12 mois plus tôt, pour s’établir à 496 800 $. En excluant les régions du Grand Toronto et du Grand Vancouver, deux des marchés les plus dispendieux du pays, le prix moyen d’une maison vendue s’est chiffré à un peu moins de 383 000 $.

Le nombre de nouvelles inscriptions à la vente a également diminué de 1,1 % en octobre, a ajouté l’ACI, principalement à cause des baisses enregistrées dans la région du Grand Toronto, à Calgary et à Victoria.

Selon l’économiste en chef de l’ACI, Gregory Klump, des signes de « ralentissement des ventes » sont observés, en particulier dans certains centres urbains de la région du Grand Golden Horseshoe, en Ontario, qui comprend les villes de Barrie, Hamilton, Waterloo et Peterborough.

« Les ventes nationales ont perdu de leur élan en octobre », a-t-il observé dans un communiqué.

Selon la présidente du conseil d’administration, Barb Sukkau, la nouvelle simulation de crise pour les prêts hypothécaires a eu un impact sur les ventes de maisons en réduisant le montant des prêts auxquels les acheteurs peuvent maintenant prétendre.

La simulation de crise pour les prêts hypothécaires est entrée en vigueur en janvier, ce qui a entraîné une pression à la baisse sur la valeur des propriétés, qui était encore en train de s’ajuster aux autres mesures récemment introduites, comme la taxe de 15 % destinée aux acheteurs étrangers en Ontario.

Dans une note aux investisseurs, BMO Marchés des capitaux indique que les ventes se sont redressées par rapport aux creux enregistrés plus tôt cette année, mais restent loin des sommets enregistrés en 2016 et au début de 2017, avant l’entrée en vigueur des nouvelles règles en matière de prêt hypothécaire et le début des hausses de taux d’intérêt de la Banque du Canada.

« À l’heure actuelle, il semble de plus en plus qu’une période de calme prolongé s’installe sur le marché de l’habitation canadien, ou une stagnation en bonne et due forme dans certains des grands centres », a écrit l’économiste principal Robert Kavcic.

Il a noté que dans l’ensemble, le marché national du logement semblait « remarquablement équilibré et stable ».

« En deçà de la surface, nous assistons à une division Est-Ouest (le premier étant plus vigoureux) et, sur certains marchés comme le sud de l’Ontario, à une force relative en dehors du noyau. Les données fondamentales restent toujours solides, mais avec le resserrement de la Banque du Canada, le marché du logement au Canada pourrait sembler assez stable pendant un certain temps encore », a écrit M. Kavcic.

 

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