Pour éviter une bulle immobilière, le gouvernement fédéral songerait à augmenter le pourcentage de mise de fonds et à réduire à 20 ans la période d'amortissement. Quels seraient les répercussions sur les propriétaires de résidences ?
Le quotidien torontois Financial Post affirmait cette semaine que le gouvernement fédéral mène des consultations pour relever la mise de fonds minimale exigée pour l’achat d’une propriété (actuellement de 5 %) et pour imposer des restrictions à l’achat de propriétés coûteuses.
Réduire la période d’amortissement de 25 à 20 ans « aurait un impact majeur », affirme Denis Doucet, directeur de Multi-Prêts. Pour une hypothèque de 250 000 $, par exemple, « ça peut vouloir dire un paiement supplémentaire de 200 $ par mois ».
Une telle mesure freinerait l’accès à la propriété, selon le spécialiste : « Pour les premiers acheteurs, ça va devenir assez complexe de pouvoir se qualifier. »
En ce qui concerne la mise de fond, Denis Doucet croit que le fédéral tente de dégonfler les bulles immobilières de Toronto et de Vancouver. « Ces deux marchés sont particuliers au Canada, ils ont vécu des chutes et des hausses de prix significatives », dit-il. « Sur le marché québécois, ça n’aura pas d’impact majeur. »
Baisse des taux
À court terme, des propriétaires profiteront de la baisse du taux directeur annoncée mercredi par la Banque du Canada.
Quelques banques à charte ont emboîté le pas cette semaine en réduisant leur taux préférentiel de 10 ou 15 points de base, ce qui signifie une réduction de paiement d'environ 12 $ par mois pour une hypothèque de 250 000 $ amortie sur 25 ans.
Par exemple, un prêt de 250 000 $ amorti sur 25 ans, au taux de 2,15 %, coûte 1 076,81 $ par mois. Le même prêt au taux de 2,05 % coûtera 1 064,67 $ par mois, soit une réduction 12,14 $ par mois.
« Pour le taux variable, s’il y a une baisse de 0,10 % ou 0,15 %, on parle d’économies de 140 $ ou 145 $ par année », commente Denis Doucet. « Ce n’est pas beaucoup. Il est suggéré de laisser le paiement au même montant et de rembourser en capital, ce sera plus rentable. »
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