Publié le 14 janvier 2025
Le marché immobilier québécois a repris du poil de la bête en 2024 avec une dernière ligne droite qui s’est terminée «sur les chapeaux de roues», selon les plus récentes statistiques partagées par deux organisations de l’industrie.
L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) a révélé mardi que les ventes résidentielles dans la province ont rebondi à des niveaux prépandémiques l’an dernier.
Il s’est vendu 90 369 propriétés en 2024, soit un bond de 19% par rapport à 2023, d’après l’APCIQ. Elle souligne que ce «niveau d’activité transactionnelle (est) nettement supérieur à la moyenne historique et comparable aux niveaux atteints en 2018 et 2019».
La progression a été observée dans toutes les catégories de propriétés, avec des variations entre 18 et 24%, précise l’association.
Les acheteurs expérimentés «ont été particulièrement actifs dès les premiers mois de l’année» avec «le premier signal d’un mouvement à la baisse des taux d’intérêt». Tandis que les premiers acheteurs ont fait davantage leur entrée sur le marché durant l’automne avec les nouvelles baisses de taux et un nombre d’inscriptions plus important, a affirmé le directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ, Charles Brant.
«Le quatrième trimestre 2024 témoigne justement d’un marché qui gagne en effervescence, avec une forte recrudescence des ventes en fin de trimestre», a-t-il relaté dans un communiqué.
Le prix de l’agrégat d’une habitation a aussi été à la hausse au Québec en 2024. L’augmentation a été de 8,6% d’une année sur l’autre, pour atteindre 560 500$, selon l’étude sur le prix des maisons et les prévisions du marché de Royal LePage.
Par type de propriété, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée a grimpé de 10,6% pour s’élever à 625 500$, alors que celui du condo a enregistré un bond de 6,3% d’une année sur l’autre pour s’établir à 446 200$.
«Le marché immobilier du Québec a terminé le quatrième trimestre de 2024 sur les chapeaux de roues avec un regain d’activité et des prix toujours à la hausse dans l’ensemble des grands marchés de la province, lorsque comparés à ceux de l’année précédente», écrit la firme dans un communiqué.
La baisse de 50 points de base du taux directeur de la Banque du Canada en octobre dernier a joué un rôle important dans ces résultats, évoque le vice-président exécutif, développement des affaires chez Royal LePage, Dominic St-Pierre.
«Ce geste a donné aux acheteurs qui avaient appuyé sur pause les moyens de leurs ambitions, ou du moins, la confiance nécessaire pour reprendre leurs démarches», analyse-t-il.
L’APCIQ mentionne que la possibilité d’amortir sur 30 ans son prêt hypothécaire pour les maisons neuves et les premiers acheteurs, mise en vigueur en décembre, a contribué à la recrudescence du marché en fin d’année.
Royal LePage estime que cette mesure et les autres nouvelles règles hypothécaires pour favoriser l’accès à la propriété devraient continuer de faire leur effet durant les prochains mois, bien qu’elles pourraient créer aussi une pression à la hausse sur les prix dans certains segments.
Elles font partie, avec la poursuite d’une baisse du taux directeur, d’éléments pouvant possiblement soutenir la performance du marché immobilier de la province et du pays au cours de l’année.
La firme anticipe par ailleurs dans ses prévisions pour 2025 que le prix moyen d’une propriété au Québec gagnerait 7% d’une année sur l’autre pour atteindre 599 735$.
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