Un texte de Maxime Corneau
Selon le Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec (RGCQ), qui représente près de 1000 copropriétés au Québec, environ 15 % de ses membres ont déjà adopté des règlements pour baliser la consommation de cannabis.
C’est le cas du syndicat de l’édifice Le Contemporain, dans le secteur de Sainte-Foy, à Québec. Le groupe de près de 150 propriétaires a voté majoritairement pour que le cannabis soit interdit sur le terrain, à la piscine et même les balcons extérieurs de la copropriété.
« Ça inquiète les gens. Au niveau de la santé, au niveau des odeurs qui pourrait y avoir. Il y a une inquiétude que ça pourrait faire diminuer la valeur de nos condos », explique France Corriveau, membre du conseil d’administration de la copropriété.
Lors de la dernière assemblée générale, seulement trois propriétaires étaient contre la mesure.
Légal ou pas?
L’avocat Michel Paradis, président du RGCQ, avoue que la question du cannabis a été un dossier chaud depuis l’annonce de la légalisation.
« J’ai au moins une demande par semaine d’un syndicat de copropriété pour lui proposer des règlements », précise-t-il.
Le juriste estime que les syndicats de copropriété ont le pouvoir et la légitimité pour réglementer la consommation de marijuana.