Mis à jour le 15 août, 2025 à 11 h 13

Sammy Hudes

La Presse Canadienne

Au total, 45 973 maisons ont changé de mains le mois dernier, en hausse par rapport aux 43 122 en juillet 2024.

Les ventes résidentielles ont augmenté de 3,8 % d’un mois à l’autre par rapport à juin, et les transactions ont augmenté de 11,2 % depuis mars.

« Avec les ventes affichant une quatrième hausse consécutive en juillet, et ce, de près de 4 %, la reprise post-crise inflationniste tant attendue dans le secteur de l’habitation semble être enfin arrivée », a indiqué par communiqué Shaun Cathcart, économiste principal à l’ACI.

« Il sera intéressant de voir comment les acheteurs réagiront à la hausse de l’offre qui se produit généralement au cours de la première moitié de septembre », a-t-il ajouté.

L’association a indiqué que la hausse des ventes était principalement attribuable à la région du Grand Toronto, où les transactions ont rebondi de 35,5 % depuis mars.

Adam Miller, courtier et gestionnaire de Royal LePage Triland Realty, a indiqué que l’anticipation grandissait depuis des mois chez les acheteurs potentiels, la confiance des consommateurs ayant commencé à se redresser.

« Je pense que beaucoup d’acheteurs se sont simplement dit : “OK, les taux n’ont pas changé, le marché semble plutôt stable, les prix sont probablement aussi bas qu’ils l’ont été ces derniers temps”, a-t-il expliqué. Je crois donc que beaucoup d’acheteurs ont décidé de se présenter et d’avoir une petite surprise estivale. »

Rishi Sondhi, économiste à la TD, a mentionné que « la demande refoulée, temporairement mise de côté plus tôt dans l’année, a fait un retour en force sur les marchés le mois dernier ».

« En effet, il semble que la reprise des ventes qui aurait dû se produire plus tôt dans l’année après l’importante baisse des taux d’intérêt en 2024 ait simplement été retardée de quelques mois », a-t-il avancé dans une note.

« Une certaine réduction de l’incertitude économique devrait ramener davantage d’acheteurs en Colombie-Britannique et en Ontario, tandis qu’une nouvelle baisse des taux de la Banque du Canada pourrait offrir un léger stimulus au second semestre. Cependant, des obstacles subsistent, comme l’accessibilité financière limitée dans plusieurs provinces et un marché du travail plus faible », a-t-il observé.

Les ventes de maisons ont chuté sur de nombreux marchés à la suite du conflit commercial entre le Canada et les États-Unis qui a éclaté plus tôt cette année. Les analystes immobiliers ont souligné la forte incertitude économique liée aux droits de douane américains sur les produits canadiens, de même que l’effet des contre-tarifs canadiens.

Selon M. Miller, le sentiment sur le marché immobilier a changé, de nombreux acheteurs estimant que la situation n’était pas aussi mauvaise qu’initialement prévu. Il a toutefois averti que « les choses peuvent changer du jour au lendemain ».

« On avait l’impression que le ciel nous tombait sur la tête, a-t-il illustré. Les gens se disent : “Oh, tout semble aller pour le mieux, peut-être allons-nous aller de l’avant avec nos projets d’achat d’une nouvelle maison, d’achat d’une première maison, ce genre de choses.” »

Par ailleurs, les nouvelles inscriptions ont augmenté de 0,1 % d’un mois à l’autre.  

Fin juillet, 202 500 propriétés étaient mises en vente au Canada, soit une hausse de 10,1 % par rapport à l’année précédente et un niveau conforme à la moyenne à long terme pour cette période de l’année.

Le prix de vente moyen national réel d’une maison vendue en juillet s’élevait à 672 784 $, en hausse de 0,6 % par rapport à l’année précédente.

L’indice des prix des propriétés de l’ACI, qui vise à représenter les ventes de maisons typiques, est resté inchangé entre juin et juillet 2025.

Robert Kavcic, économiste principal à la BMO, a remarqué que le marché de l’habitation semblait « très équilibré et stable » tout au long de l’été, malgré d’importantes variations régionales persistantes.

« À l’échelle nationale, les ventes ont progressivement remonté vers les normes à long terme, les stocks sont élevés, sans toutefois saturer excessivement le marché, et les prix sont pratiquement stables », a-t-il indiqué dans une note.

« Sur les marchés où les corrections de prix sont en cours, nous semblons nous rapprocher de niveaux qui incitent certains acheteurs à sortir de leur réserve », a-t-il ajouté.

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