Le marché immobilier s'est dégradé au Québec en juillet, tant pour les préavis d'exercices que pour les délaissements.

 

Au total, 863 préavis d’exercices ont été émis et publiés au Registre foncier en juillet 2015. Un préavis d’exercice peut être émis par le créancier suite à un non-respect des engagements du débiteur (souvent un non-paiement). Cet acte avertit le propriétaire que le préteur pourra saisir la propriété si la situation n’est pas résolue avant un certain délai.

 

Selon le rapport de JLR, il s’agit d’une hausse de préavis d’exercice de 15,4% relativement à juillet 2014. Cette augmentation est largement supérieure à ce qui était observable lors des trois derniers mois où l’on avait plutôt enregistré des baisses ou de faibles hausses par rapport à la même période l’année précédente. Pour les 7 premiers mois de l’année, cela porte le total de préavis d’exercice à 5 611 soit 4,6% de plus qu’en 2014. Au final, malgré quelques mois baissiers en 2015, la tendance à la hausse pour les préavis d’exercice, débutée en 2014, se poursuit.

 

 

À la suite de l’émission du préavis d’exercice, le créancier pourra saisir le bien, si la situation n’est pas résolue. Les propriétaires peuvent également décider à tout moment de remettre les clés à leur créancier. Dans ces cas, un acte sera publié au Registre foncier et comptabilisé comme un délaissement.

 

Au cours du dernier mois, 224 délaissements ont été enregistrés, soit 8,2% de plus qu’à pareille date l’année dernière. Il s’agit du premier mois de l’année où une hausse par rapport à l’année dernière est observée. Il semble que la légère tendance à la hausse des préavis d’exercice ait finalement eu un impact sur le nombre de délaissements. Par contre, la tendance demeure à la baisse sur un horizon plus long. Pour les 7 premiers mois de l’année, le total des délaissements s’élève à 1 359, soit 9,3% de moins qu’à la même période en 2014.

 

Détails par région administrative

 

Pour les 12 derniers mois par rapport aux 12 précédents, la situation a été particulièrement difficile avec des hausses importantes du nombre de mauvaises créances au Saguenay – Lac-Saint-Jean, en Outaouais, en Gaspésie — Îles-de-la-Madeleine et à Laval. Les régions du Centre-du-Québec et du Bas-Saint-Laurent sont les seules où il y a eu une baisse de nombre de mauvaises créances.

 

L’emploi et les conclusions

 

En juin, le taux de chômage (données désaisonnalisées) au Québec a progressé de 0,4 point de pourcentage par rapport à mai selon les données de Statistiques Canada. Or, les chômeurs sont plus susceptibles de se retrouver en difficulté financière et donc de ne pouvoir rembourser leur hypothèque. Cela peut donc mener à une hausse des défauts de paiement hypothécaire. Ainsi, ces propriétaires pourraient recevoir un préavis d’exercice ou même devoir donner leur propriété aux créanciers

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