• Publié le 2 sept. 2025

Louis Giguère

Faisons le point sur l’activité immobilière observée cette année jusqu’à la période d’accalmie des vacances, alors que nous entrons dans une autre période d’activité de septembre à novembre.   

Au premier trimestre de l’année, nous avons vécu le choc des tarifs, la démission de Justin Trudeau, l’incertitude économique et une élection générale… On n’en avait pas besoin d’autant pour ralentir l’élan des acheteurs et des vendeurs. Ainsi, au premier trimestre, l’activité a comme gelé! Tout a arrêté. Nous avons observé une performance légèrement négative, par rapport au premier trimestre de l’année 2024, qui lui était une véritable bombe. Il s’agit du premier trimestre, depuis 2021, à avoir enregistré une hausse des ventes à deux chiffres au Québec. Les Laurentides avaient alors maintenu le cap sur la croissance, mais pas dans les deux chiffres! C’était quand même bon – plus stable. Tout compte fait, le premier trimestre de 2025, sous l’effet de choc des événements politiques, n’était pas si mauvais que ça! Arrive le deuxième trimestre qui s’est terminé à la fin juin. L’analyse de l’APCIQ nous indique que « le niveau élevé des ventes en juin s’approche de celui du début de 2025, soit avant que le climat d’incertitude avec les États-Unis ne se détériore davantage ». Très positif!  

Fait marquant pour nous, encore une fois, les hausses les plus modestes (tous types d’habitations confondus) observées dans la province l’ont été dans les centres urbains laurentiens de Mont-Tremblant (+ 12 %), Sainte-Adèle (+ 9 %) et de Saint-Sauveur (+ 7 %)! Il s’agit d’une performance dont on peut se réjouir et qui démontre que la région, semble-t-il, subit moins de soubresauts que les autres régions du Québec. Elle maintient néanmoins le cap sur la croissance et sur des hausses de prix qui reflètent peut-être plus la valeur gagnée.   

On retrouve l’équilibre  

Entrons dans le détail des résultats du deuxième trimestre pour les centres urbains de Saint-Sauveur (qui inclut Piedmont, Morin-Heights, Saint-Adolphe-d’Howard, Prévost et Sainte-Anne-des-Lacs), de Sainte-Adèle (qui inclut Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson et l’Estérel) et de Mont-Tremblant (qui inclut Mont-Blanc).  

À Saint-Sauveur, les ventes d’unifamiliales ont progressé de 5 %. Le prix médian est en hausse de 9 % et se situe maintenant à 620 000 $. Le marché est en équilibre dans la strate de prix entre 720 000 $ et 870 000 $, il est en faveur des acheteurs au-dessus de 870 000 $ et il est vendeur sous 720 000 $.  

Dans le centre urbain de Sainte-Adèle, les ventes d’unifamiliales on fait un bond de 15 %. Le prix médian est passé à 545 000 $, ce qui est 14 % plus élevé que celui observé au deuxième trimestre de 2024. Le marché est en équilibre dans la strate de prix qui va de 650 000 $ à 780 000 $. Au-dessus de 780 000 $, le marché est acheteur et en-dessous de 650 000 $, il est vendeur. Ce sont d’excellents résultats!  

Toutefois, le marché est exigeant. On doit avoir une résidence en très bonne condition pour vendre dans le marché acheteur. Dans ce segment, les caprices des acheteurs peuvent bien souvent se transformer en raisons pour acheter ou non, et ils ont du choix. Dans les marchés vendeurs, on peut jouer plus serré dans la négociation si l’on a un bon produit, car la demande est forte. Toutefois, tout ne se vend pas! J’en ai parlé souvent : dépersonnalisation, fonctions cohérentes pour chaque pièce de la maison, entretien, peinture, « grand ménage » et classement de ses affaires sont obligatoires. 

Du choix pour tous 

Alors que la vente de condos compte pour à peu près le quart des ventes totales dans les centres urbains de Saint-Sauveur et de Sainte-Adèle, elle dépasse celle des résidences unifamiliales dans le centre urbain de Mont-Tremblant. La dimension villégiature y est fort importante et l’activité immobilière, dans ce segment, peut avoir sa dynamique propre. Ainsi, dans tous les segments de prix de condos à Mont-Tremblant, le marché est acheteur. Les ventes sont en croissance de 25 % et le prix médian est en hausse de 12 % par rapport au même trimestre de l’année précédente. C’est très bon, ça bouge! C’est le temps de magasiner un condo et d’acheter, car l’offre est très intéressante, il y a de l’activité et les prix continuent d’augmenter. 

L’emploi sous surveillance 

Pour les mois qui viennent, c’est le marché de l’emploi qu’il faut surveiller pour prévoir la direction du marché immobilier. Les régions industrielles du Québec, comme la Mauricie, le Centre-du-Québec et le Saguenay-Lac-Saint-Jean seront les premières touchées si les tarifs annoncés sont mis en vigueur durant plusieurs mois. La région des Laurentides n’est pas industrielle. Les emplois permanents devraient se maintenir et – si les marchés financiers devenaient plus incertains – le marché immobilier pourrait bien, encore une fois, briller par sa résilience.  

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